La science supprime les souvenirs douloureux

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

L’idée de supprimer les souvenirs douloureux est surprenante, mais pas autant que cela, n’est-ce pas ? Car si l’on compte toutes sortes d’idées cinématographiques ayant nourri cette pensée, nous dirons que nous avons presque été préparé à cela. Nous pouvons citer : Inception, Total Recall, Matrix, Blade Runner, Résurrection ou Criminel… La liste est longue. Mais nous pouvons dire que la science cherche tout simplement à satisfaire un vieux fantasme de l’humanité ! La question est, et demeure la même : Pourquoi l’humanité voudrait-elle supprimer ses souvenirs qui constituent son identité ? Quel est le niveau du risque des expériences de ce genre pour traiter les maladies ? N’aurons-nous guère d’autres moyens que la suppression des souvenirs ? La science d’une manière exponentielle s’est considérablement améliorée par des découvertes merveilleuses en ce qui concerne la santé mais n’est-il pas aujourd’hui important de poser des questions sur la façon dont les inventions des scientifiques sont utilisées de nos jours ? Toutes les belles découvertes dans l’histoire n’ont-elles pas été détournées de leur but initial ?
Ce qui était destiné à améliorer la santé de l’Homme est devenu sa propre destruction.

Memory Hackers

Vous avez certainement pu lire dans le journal, les prodigieuses expérimentations, il y a de cela plusieurs mois, du Docteur Karim Benchenane, qui avec son équipe scientifique, avait réussi à transplanter des souvenirs chez des souris. Nous revenons encore sur la question déjà posée dans le précédent article ; l’inception pouvait-elle alors être possible sur les humains ? Les réponses s’avéraient plutôt positives mais nous n’avons pas tardé à en voir l’application. Et voilà que nous découvrons sur internet un article traitant d’un documentaire « Memory Hackers », diffusé le 10 février 2016 sur la chaine télé NOVA, et qui décrit le travail des scientifiques poussant les limites pour apporter à l’humanité des réponses mirifiques sur la mémoire.

“Les scientifiques apprennent à modifier les souvenirs et supprimer nos pires craintes. La mémoire est la colle qui lie notre vie mentale. Sans elle, nous serions prisonniers du présent, incapables d’utiliser les leçons du passé pour changer notre avenir. De notre premier baiser à l’endroit où nous avons mis nos clés, la mémoire représente qui nous sommes et comment nous apprenons à naviguer dans le monde. Mais comment cela fonctionne ? Les neuro-scientifiques, par l’utilisation de techniques de pointe, explorent les mécanismes moléculaires précis de la mémoire. Ils ont étudié une gamme d’individus allant d’un enfant de 11 ans qui se souvient de chaque détail de sa vie à une femme qui s’est fait implanter de faux souvenirs. Pour une grande partie de l’histoire humaine, la mémoire a été considérée comme un magnétophone qui enregistre fidèlement l’information et la rejoue de façon intacte. Mais aujourd’hui, les chercheurs découvrent que la mémoire est beaucoup plus malléable, toujours en cours d’écriture et de réécriture, non seulement par nous, mais par d’autres. Nous découvrons les mécanismes précis qui peuvent expliquer et même contrôler nos souvenirs.”

Comme le dit si bien cette description, loin de nous l’idée de mépriser ou de condamner cette découverte, qui serait capable très certainement d’apporter des solutions à des maladies psychologiques; comme l’Amnésie, l’Alzheimer et si possible toutes sortes de maladies cérébrales, cette technique touchant les régions cérébrales. Nous espérons que cela soit possible ! Mais il est clair pour nous, que ces efforts scientifiques, restent des éléments qui démontrent le souci d’une multitude ; à savoir rendre meilleur le séjour de l’Homme, ici, sur la terre.

Informations dans la mémoire

Il est aussi légitime de se demander de quel oeil est perçue cette découverte qui va ouvrir une palette de nouvelles perspectives en matière de l’information, par les puissants et les gouvernements qui financent les agences de renseignement. Nous le savons bien, aujourd’hui l’information est au coeur de la guerre des nations.
Cette course dans l’information donne aux gouvernements les ailes de pouvoir traquer si cela serait possible, d’entrer dans la tête des personnes, d’où l’invention de la puce, d’une certaine manière, une forme de contrôler l’information et aussi l’humain.

Quoi qu’il en soit, il n’est pas normal de vouloir effacer nos souvenirs comme bon nous semble, sous prétexte qu’ils sont mauvais ou douloureux. Car nous sommes un tout. Nous sommes construits par toutes sortes d’expériences, qui caractérisent et définissent ce que nous sommes, qui nous sommes et ainsi qui nous serons demain.

Dieu et la mémoire

“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point.” [Jean 14: 27]

Quelle est la chose qui nous pousserait à supprimer nos souvenirs les plus sombres pendant qu’il est même possible d’en avoir encore plus graves ! Et quand ces nouveaux arriveront, allons-nous encore nous les faire retirer ? Ne serions-nous pas en train de nous réfugier dans un monde d’illusion pour éviter de vivre et d’être confronté à la réalité ? Un peu comme le font les ivrognes et les fumeurs ? Pour nous enfants de Dieu, nous savons que le monde nous fera passer par des tribulations ! Mais le Seigneur ne nous a pas évité ces choses, pour nous épargner mais il a dit que si le monde le lui en a fait subir, il en sera de même pour nous ; Parce que le disciple n’est pas plus grand que son maître. Nous abandonne-t-il pour autant à notre sort ? Loin de là ! Il nous fortifie et en lui nous trouvons un encouragement puissant et inébranlable. C’est encore Lui qui nous dit ‘venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous donnerai du repos’.

“Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons…” [1 Timothée 4: 1]

Le Seigneur n’a pas arrêté de demander à Israël de se souvenir de son esclavage en Egypte et comment Dieu l’avait délivré! Se rappeler pour mieux faire confiance à Dieu et lui être reconnaissant. Car sans la mémoire de ce qu’on a été, l’existence a-t-elle un sens ? Notre souffrance, nos erreurs ne constituent-elles pas l’ensemble des leçons qui réconforteront les autres autour de nous ?

“Mais voici ce que dit l'Éternel: Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j'accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.” [Jérémie 29 : 10-11]

Même l’Eternel dit qu’il se souviendra de son peuple, alors pourquoi l’Homme voudrait oublié, d’autant plus que Dieu n’oublie jamais rien. Ne sommes-nous pas censés être comme notre Père ?
Et il rajoute qu’il connait les projets qu’il a formés sur nous. N’est-ce pas une parole rassurante pour notre vie et notre futur ? Comment ne pas s’accrocher à cette parole pleine de vie ? Nous vivons parce que le Dieu tout puissant est au contrôle de tout et nous fait vivre. Celui qui créa l’Homme et tout ce qui fait son être ; pourquoi ne pas se confier à Lui pour la réparation de son oeuvre ?

“Les oeuvres de l'éternel sont grandes, recherchées par tous ceux qui les aiment. Son oeuvre n'est que splendeur et magnificence, Et sa justice subsiste à jamais. Il a laissé la mémoire de ses prodiges, L'éternel est miséricordieux et compatissant.” [Psaumes 111:2-4]

Si l’on prend le temps d’observer l’être humain, nous verrons la splendeur de la science incommensurable de notre Dieu, nous lui confierons tout et nous voudrions lui ressembler encore car créés selon son image nous possédons aussi sa ressemblance mais comme le verset ci-dessus le dit si bien, “Il a laissé la mémoire de ses prodiges… ”. Nous aussi, gardons en mémoire, notre mémoire car c’est le Seigneur qui en connait le véritable secret dans ses mystères insondables et éternels.

La Rédaction

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