Guyane: en colère contre ses entreprises et élus, le pays est au bord de l’implosion nationale

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Une exhortation écrite par Yannick NILA

« Il a fallu des évènements dramatiques sur le plan social, pour que la population commence à réagir. Des accidents, des meurtres, des morts successifs, donc, il y a, à la fois la mort sociale et en même temps la mort économique. Donc il est normal que les structures professionnelles réagissent, surtout celles qui sont concernées », s’exclame un historien interrogé par Guyane 1ère.
Alors que nos médias ne s’intéressaient qu’au blocus ayant fait retarder le lancement de la fusée Ariane 5, prévu le 21 mars, la situation de la Guyane semble avoir atteint un stade très critique. « C'est hautement symbolique car on n'a d'yeux que pour le centre spatial en Guyane ». Et il est normal de crier son mécontentement. Lorsque certains salariés du Centre Spatial Guyanais, situé à Kourou, dénoncent un favoritisme à l’égard des salariés étrangers, au détriment des travailleurs locaux. Mais cela n’est qu’une étincelle parmi tant d’autres sur le territoire.

En effet, une grève sans précédent est menée simultanément par plusieurs entreprises criant au déclin de la situation sociale, professionnelle, économique, aux non-respects de leurs droits et à l’insécurité. Une grève menée par une jeunesse en colère, par des sympathisants et citoyens du pays. Soit, en tête d’affiche, EDF Guyane. L’entreprise réclame « une meilleure reconnaissance des salariés guyanais au sein d'EDF notamment en terme d'évolution de carrière (...) une adaptation des moyens humains à l'extension du réseau électrique en Guyane ». Engagé dans une grève illimitée, l’UTG Eclairage d’EDF met en lumière un constat alarmant. Une régression sociale des salariés locaux, des conditions de travail déplorables, suivies de suppressions de postes. « Les salariés UTG Eclairage d'EDF bloquent toujours le rond point Carapa interdisant ainsi l'accès au CSG. Ils ont démarré une grève illimitée, leurs revendications sont axées sur l'emploi, l'embauche locale, les conditions de travail, la formation, la sécurité et l'avenir énergétique du pays », rapporta Guyane 1ère.

L’hôpital Centre médico-chirurgical de Kourou dont l’avenir s’avère incertain, est dans la ligne de mire des grévistes, représentés par un collectif nommé Les Toukan. En effet, la CMCK appartenant à la Croix-Rouge, aurait organisé sa vente à un opérateur privé. Une Croix-Rouge accusée au passage de détournement d’argent de façon récurrente, causant le déficit du système de santé Guyanais, d’après un manifestant parisien reçu par un élu. Et la société Endel-Engie, travaillant dans la maintenance industrielle pour le compte du CSG est en conflit social avec le centre spatial. Elle demanda un respect des négociations annuelles, entre autres. Revendiquant la revalorisation des salaires de 30€ et celle des primes de départ à la retraite, « un protocole d’accord a été signé ».

Les agriculteurs, eux aussi mécontents font blocus. Contre l’Agence de Service et de Paiement. Stagnent devant la Direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, des tracteurs et des bétaillères. Pour cause, la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) et les jeunes agriculteurs dénoncent le non-paiement des subventions et des aides européennes. Ils réclament alors le déblocage de toutes les aides régionales, et des avances de trésorerie par l’Etat au titre d’aides à l’agriculture.
Mais encore, voilà que l’Union Guyanaise des Transporteurs Routiers (UGTR), manifeste sa contrariété contre le Centre spatial Guyanais. En plaçant au port de Degrad des Cannes, plusieurs camions, et 6 toupies à bétons. « Les transporteurs dénoncent l’attitude du CSG, qui ne les ferait pas suffisamment travailler sur le chantier d’Ariane 6. Le terrassement doit démarrer, et l’entreprise Eiffage, qui a obtenu le marché, a fait venir en Guyane des camions toupies, alors que les transporteurs locaux disposent de ces engins. », selon Guyane 1ère.

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Les nombreux collectifs mènent la cadence du mouvement des grévistes

« Le collectif des 500 frères demandent la fermeture des commerces et administrations de la ville de Cayenne ». Ville Morte ! Faisant appel au patriotisme de tous les citoyens, le collectif 500 frères à l’allure menaçante, regroupe une centaine de jeunes hommes gaillards engagés. Créé il y a deux mois suite au meurtre d’un habitant résidant en quartier populaire; afin de pallier le manque d’aide et de solution, prêter main-forte aux autorités à leur façon, pour lutter contre la délinquance. Très actif, le collectif apporte son soutien et déploie ses agents sur toutes les zones de grève et blocus.
Appuyé par un autre groupe, les Trop violan, leur réclamation est simple. Pour freiner la course de l’insécurité, les frères revendiquent le renvoi et la purge des peines des détenus étrangers dans leur pays d’origine, l’éradication des squats et le maintien de l’escadron des gendarmes mobiles. Mais ils ne sont pas les seuls sur le terrain.
Le collectif en mouvement à Kourou nommé Les Toukan, exige la création d’un commissariat, et le gel de la vente de l’hôpital du CMCK par la Croix-Rouge, à Rainbow santé. Les Iguanes de L’ouest réclament un commissariat mais également une prison à St Laurent. Puis un contrôle h24 du fleuve Maroni. Enfin, le collectif Sauvons la Guyane revendique le déblocage du pacte d’avenir, un plan de développement jusqu’en 2040, la fin des retards de paiements, et l’accès aux marchés publics pour les petites entreprises.

En renfort et en soutien à l’ensemble des revendications et modes d’action, la Fédération des Très Petites Entreprises (FTPE). Au micro d’une journaliste, son président assure la détermination de l’entreprise à faire pression pour rétablir l’ordre. « Nous, en tout cas on est déterminé. On dit une chose, on veut qu’une délégation se déplace ici en Guyane pour pouvoir négocier ce pacte d’avenir une bonne fois pour toutes. Aucune délégation se rendra à Paris, on veut que c’est eux qui se rendent en Guyane. La population… On en a marre, dans tous les secteurs d’activité, donc en passe à l’action ».
Une demande qui s’avère être compliquée. Si l’on en croit les propos rapportés par des manifestants du mouvement social à Paris, reçus par le directeur de cabinet de la ministre des Outres-Mers. « Apparement le 24 (mars), les ministres entrent en réserve. C’est-à-dire, ils n’ont plus droits à des déplacements officiels. De ce fait, il nous a dit que vendredi au plus tard, le préfet de Guyane aura pour mission de regrouper les différents collectifs afin de faire une délégation pour venir en métropole et aller dans chaque ministère qui concerne les problèmes qu’on a ».

La Guyane a besoin de vos prières

Sentinelles du Seigneur ou athées affirmés, nous sommes tous témoins des crises déstabilisant les peuples. Ils sont les signes annonçant le début de la fin… des temps. Le retour du Seigneur. Les fondations de ce monde s’enfoncent dans le néant. Laissant place à des lois défavorisant davantage les populations au profit d’une élite. Assurant ainsi, des perpétuels conflits d’intérêts et la montée de l’inégalité. Des troubles sans précédent au sein de Nations, victimes d’un régime qui exploite plus qu’il ne partage. Des valeurs contraires aux évangiles, prônant le partage des richesses, et incitant tous dirigeants à faire preuve de sagesse, pour le bien-être des citoyens.
La situation actuelle de la Guyane doit nous interpeler. Faire mine de ne point s’en soucier, n’est que pure bêtise. Car, les divers problèmes et crises politiques qui explosent dans les quatre coins du monde, doivent nous tenir en haleine. Afin de demeurer vigilants, au sein de notre propre nation, déjà en décadence.

Car aucun pays, aucune île n’est à l’abri. Tous sont plongés à vitesse grand V en direction de la fosse. Cependant, seuls les élus qui daignent implorer l’Eternel, maintiennent le flambeau de la foi des croyants. L’espoir d’un renouveau, d’un miracle au sein de leurs Nations. En effet, la parole est claire. Toute solution n’est autre qu’en l’Eternel. En l’obéissance à ses préceptes, car érigés pour notre bien-être. Pour une humanité qui ne cesse de payer le prix de son orgueil en refoulant Dieu au rang des mythologies.
« Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, -je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. » [2 Chroniques 7 v.14].
Ainsi chers lecteurs, prions pour que le peuple Guyanais retrouve ferveur auprès de l’Eternel. Que Dieu répande son esprit sur toute structure qui le régit. Afin de contrer les oeuvres des ténèbres, cherchant à conduire tout en peuple dans la tourmente. Et que ses principes divins influent dans chaque département social professionnel, et dans le coeur du peuple, pour un retour à la paix, sortir de l’insécurité et entamer un vivre ensemble dans la joie du Seigneur.

Pour soutenir la Guyane, n’hésitez pas à aimer et partager !

Wissa Kololo

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