Claude Lanzmann, un grand nom du cinéma s’est éteint

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Société

Claude Lanzmann, « le défenseur acharné de la cause des juifs » s’est éteint le jeudi 5 juillet dernier laissant derrière lui le monde de la culture en deuil. D’origine juive de l’Europe de l’est, c’est du haut de ses 92 ans qu’il salua le monde une dernière fois. Né en 1925 à Bois Colombe, il échappa de peu à la barbarie des nazis.

A la fin du XIXème siècle, sa famille et lui immigrent en France. A la suite du divorce de ses parents, il résida d’abord à Briourde, avant de revenir s’installer à Paris. Aîné d’une fratrie de trois enfants, il y découvrira l’antisémitisme, lorsqu’il assiste au quasi lynchage d’un élève juif. Sans oser s’interposer, à son tour il subira également quelques remarques antisémites. Lors de la seconde guerre mondiale, il s’engage dans les jeunesses communistes ainsi que dans la résistance à Clermont Ferrand où il va participer à une lutte clandestine puis aux combats des maquis d’Auvergne à la Margeride, au mont Mouchet, aux embuscades dans le Cantal et dans la Haute-Loire, pour retarder la remontée des troupes allemandes vers la Normandie, pendant l'été 1944.
Étudiant en philosophie à la Sorbonne, il va également poursuivre ses études en Allemagne à l'université Eberhard Karl de Tübingen. De retour en France, il devient pigiste pour différentes rédactions comme France Dimanche, Elle et France Soir, et publie une série d’articles sur l’Allemagne derrière le rideau de fer dans Le Monde. Éduqué loin des valeurs culturelles et religieuses de ses origines juives, Claude Lanzmann découvre Israël en 1952 et s’y attache profondément.

Il sera unanimement connu pour ses diverses réalisations cinématographiques; Pourquoi Israël, Tashal ainsi que le célèbre documentaire Shoah sorti en 1985. Tout comme pour ses ouvrages Le lièvre de Patagonie, Le dernier des injustes, une œuvre dédiée à son histoire qu’il réalisera ensuite en long métrage en 2015. Journaliste, cinéaste, écrivain et producteur de cinéma, M. Lanzmann, homme si respecté reçoit en 1986 un César d’honneur pour son film documentaire Shoah. Pour cette réalisation qui dure près de 10h, il nous délivre les faits, les réalités vécues par les juifs pendant la guerre. Réalisé en quatre volets, il va nécessairement évoquer la campagne d’extermination des camions à gaz à Chelmno, le camp de la mort de Treblinka et d’Auschwitz-Birkenau ainsi que le processus d’élimination du ghetto de Varsovie. Un travail tant salué qu’à la Berlinale 2013, le réalisateur reçoit l’Ours d’honneur.

Je ne me suis jamais guéri de la mort. Ce qui me scandalise le plus dans le monde, c’est de devoir mourir. Je n’aime pas la musique, et je n’aime pas mourir. Vous pouvez dire ça de moi.

Sur ces derniers mots Claude Lanzmann nous quittait. Un père, un frère, un fils, un grand nom du cinéma. L’on retiendra qu’il ne s’est pas contenté de vivre sa vie mais au contraire il défendit corps et âme une cause, lutta pour faire éclater la vérité sur un chapitre de l’histoire encore ancré aujourd’hui. Au-delà d’être une icône de cinéma, M. Lanzmann était resté résistant jusqu’à son dernier souffle.
Ce qui peut nous amener à nous demander quelle empreinte nous aussi, souhaitons laisser dans ce monde, dans l’histoire. Quelle cause sommes-nous prêts à défendre ?
Pour Claude Lanzmann, la lutte a été de mettre en lumière l’effroyable sort de tout un peuple, dénonçant les pratiques meurtrières, les génocides, les tortures. Résultat garantit lorsque le monde prit conscience de cette barbarie. Sa résistance contribua, dans sa jeunesse, à la libération de milliers de juifs.

 Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. [Actes 1 v. 8 - Bible]

Mais Claude Lanzmann ne fut pas seul investi d’une mission. Car nous aussi, connaissons une vérité, la Vérité, et nous devons, par tout moyen décent et digne, la communiquer au monde. Notre investissement doit être plus que complet. Apporter, transmettre l’amour de Dieu à tous et être cette lumière pour ce monde aveuglé par les principes qui l’entourent. Une mission plus cruciale, retraçant la genèse de l’humanité et notre réconciliation avec notre créateur. Porteurs de cette bonne nouvelle, notre objectif, en tant que témoins du Christ est de la répandre aux quatre coins et prendre soin de l’œuvre que Dieu nous a confiée. Avec amour, simplicité et efficacité.

Témoins donc du Christ par son Esprit saint, soyons cette Eglise qui transmet son message d’amour et d’espoir, venant au secours de tous. Et à l’exemple de nos aïeux dans la foi ;  « Je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. » [Actes 20 v. 24 - Bible].

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Perla Kouam WAFFO

Artistes Press

Assistante de rédaction chez 🗞📰 Artistes Press - Entrepreneuse

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