Auteur d’une fusillade raciste, Luca est un garçon qui a besoin d’être aidé

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Société

Où qu’ils soient, les migrants ne semblent échapper au danger. Eux, qui pourtant tentent désespérément de fuir leurs terres natales rongées par la pauvreté et la guerre, pour des contrées plus paisibles. En Italie, escale principale de leur périple, ils ont été quelque 630 000 migrants à débarquer depuis 2014. Et bien qu’une majorité ait depuis traversé la frontière vers le nord, l’Italie abrite encore des dizaines de milliers d’entre eux. Un fardeau qui semble peser sur le pays, où la droite politique ne cesse de monter en flèche et promouvoir un discours de haine contre les étrangers.

La ville de Macerata, dans le centre de l’Italie en a fait les frais, samedi 3 février 2018. A tout juste un mois des élections législatives. Luca Traini, un jeune agent de sécurité de 28 ans, a sur un coup de rage folle vidé deux chargeurs muni d’un pistolet semi-automatique dans les rues de la ville peuplée de 43 000 habitants. Ses cibles, les étrangers. Crâne rasé, tempe ornée de tatouages d’inspiration fasciste, le forcené a blessé six personnes dont cinq hommes et une femme originaires du Mali, du Ghana et du Nigéria.
Une fusillade qui a glacé le pays entier. Et les explications de Luca Traini ne calment en rien le climat de frayeur.

J’étais en train de me rendre en voiture à mon club de gym quand j’ai entendu à la radio l’histoire de la jeune fille de 18 ans. D’instinct, j’ai fait demi-tour, je suis rentré chez moi, j’ai ouvert le coffre-fort et j’ai pris le pistolet. J’ai décidé de tous les tuer.

La jeune fille en question se nommait Pamela Mastropietro. Agée de 18 ans, elle fut assassinée puis découpée en morceau. Les autorités soupçonneraient un Nigérian demandeur d’asile et dealer. L’on comprend pourquoi Luca Traini, décrit comme un extrémiste et déséquilibré, qui consultait d’ailleurs un psychiatre, fut épris de rage. Le jeune homme s’était même présenté, l’an dernier, aux municipales sous l’étiquette de la Ligue du Nord (LN), parti d’extrême droite et anti-immigration Italien. Bien que le leader du parti ait condamné l’acte, celui-ci n’a certainement pas manqué l’occasion de dénoncer « l’invasion migratoire », pour lui « source d’affrontement social ».

Ce fait divers déplorable suscite non seulement la crainte parmi la population mais davantage parmi les migrants. « J’ai peur, ça aurait pu être moi. Ce n’est pas facile de vivre en ville après que quelqu’un ait tiré sur six personnes de couleur », a déclaré Nosakhari, un Nigérian, ami de l’une des victimes. Fabrizio, un vendeur de journaux a lui aussi fait part de son choc ; « On n’aurait jamais cru possible une chose pareille, ce genre de choses se produit plutôt dans les grandes métropoles ».

Luca est un garçon qui a besoin d’être aidé

En détention dans la même prison que le Nigérian soupçonné du meurtre de Pamela, Luca Traini a reconnu avoir été animé d’une pulsion de colère. >« J’ai pété un plomb, je voulais tuer des Noirs, des dealers ».
Mais bien que son geste soit affreux et suscite la crainte, il soulève pour beaucoup un profond souci de la gestion de l’arrivée migratoire dans le pays. Ce qui pousse d’ailleurs, de nombreuses personnes à adresser au jeune homme des messages de soutien via son avocat, lui proposant même une aide financière. Ce que Luca a décliné, demandant que cet argent soit plutôt adressé aux familles italiennes en difficulté.
« Que ce soit la droite ou la gauche, ça ne m’intéresse pas, tous devraient se sentir coupables : ceux qui ont exagéré le problème et ceux qui l’ont ignoré. Mais il est sûr que la solution ne peut pas être celle donnée par Luca », soulève par ailleurs, son avocat.
Défendant son client, Me Giulianelli expliqua que « Luca n’est pas un fasciste criminel, c’est un garçon qui a besoin d’être aidé. Son acte a évidemment un élément racial lié à son idéologie politique, mais c’est surtout l’acte d’une personne qui ne va pas bien ».

Il est évidemment avéré que Luca Traini ne va pas bien, comme toute personne animée de haine, de jalousie, de profonde rancœur, allant à commettre l’irréparable. Au vu de ces faits, il est fort coupable. La médecine n’a certes de solution efficace pour canaliser et contrecarrer une telle haine ; mais nous nous rappelons que c’est bien pour les coupables que Christ vint mener son œuvre de délivrance et de restauration.
Car « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs. », dit le Christ [Luc 5 v.31-32 – La Bible].
De ce fait, à l’image de notre Père dans les cieux, nous haïssons le péché, la haine, le crime, et tout mauvais sentiment, mais aimons et prions pour le salut et la réhabilitation de chaque âme. Alors tout en ayant une pensée pour les victimes, prions également pour Luca Traini, afin que Dieu pénètre son cœur de sa lumière, son amour, sa compassion et sa vérité !

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Audrey Wolber

Artistes Press

Artiste ~ Chantre 🎼🎤Journaliste & Correctrice chez Artistes Press 📇🗞📰 ~ Entrepreneuse 👩🏽‍💻

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