Une exhortation écrite par Yannick NILA

3 jours après l’attentat le plus meurtrier de son histoire, la capitale Somalienne, Mogadiscio, cherche encore ses disparus. Aujourd’hui, le bilan s’alourdit à plus de 300 morts et 300 blessés. C’est un massacre qui vient prouver que la haine n’a point de limite.

Et pourtant la Somalie n’en est pas à ses premiers gémissements, mais rien ne laissait présager une telle atrocité. Habituellement, elle courbe l’échine, nettoie les marres de sang et tente de reprendre une vie normale. Mais cette fois-ci, c’est un son de révolte qui résonna dans la capitale, ce dimanche. Les rues furent dévalées par des milliers de Somaliens scandant leur rancœur et leur refus du terrorisme et de la violence. Tout en faisant la queue pour donner leur sang.

En plein après-midi de samedi, le carrefour PK5, situé dans le district de Hodan, un quartier commercial très animé par ses magasins et hôtel s’est transformé en zone de guerre. La cause, un camion piégé. Outre les édifices et véhicules détruits, le plus atroce reste les centaines de corps brûlés, déchiquetés, méconnaissables établés sur la place. L’apocalypse avant l’heure. « On a identifié deux camions piégés et bourrés d’explosifs militaires mais aussi sans doute des composants chimiques inflammables, introuvables en Somalie », précise une source du quotidien Le Monde. « Il y a quelques années encore, les Chabab s’en tenaient encore à des “petits” attentats avec “seulement” 90 kg d’explosifs. Cette montée en puissance est une tendance lourde et régulière. Et on n’a pas encore atteint le maximum », poursuit-elle, inquiète.

Tandis que certaines victimes ont déjà été enterrées, d’autres restent introuvables, encore enfouies sous les gravats. « Cent onze des morts ont été enterrés par leurs proches, alors que le gouvernement local à Mogadiscio a respectueusement enterré les autres. Il y aura un deuil national et des prières pour les victimes dans les jours à venir », a communiqué le ministère.

Pour l’instant, aucune revendication de l’attaque. Ce qui n’empêcha pourtant pas le gouvernement d’accuser ouvertement les islamistes somaliens Chabab, liés à Al-Qaida, auteurs récurrents des attaques et attentats-suicides dans la capitale et ses environs.
Moins connus et médiatisés, les Chabab représentent pourtant à ce jour, le groupe le plus meurtrier du continent Africain, devançant Boko Haram, avec plus de 4 200 victimes au compteur.
Pour cela, le gouvernement Somalien, et plus particulièrement son président, Mohamed Abdullahi Mohamed dit « Farmajo » sont critiqués pour leur inefficacité.
Il faut tout de même reconnaître la grande difficulté de contrecarrer les actes de ces ennemis, qui s’étendent et frappent à eux tous, les divers continents.

Comment dormir profondément ? Sans soucier de quoi que ce soit. Eglise de Dieu ! L’adversaire, le diable, lui, le destructeur du monde ne dort jamais. Voilà pourquoi Christ nous dira : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. » [1 Pierre 5 v.8]. La distraction est proscrite. Comment lutter contre ce fléau si ce n’est par la prière ? En effet, nul ne peut anticiper jusqu’à présent ces actes meurtriers ; alors il n’y a que Dieu qui peut nous en épargner. Faut-il encore croire en lui et l’implorer avec humilité. Car, aux plus aigris, nous rappelons que Dieu ne souhaite la mort de quiconque, mais plutôt que tous puissent le connaître et se tourner vers lui.

C’est une tragédie, une douleur intense que nous partageons avec le peuple Somalien. A l’image de plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis et la Turquie, qui ont apporté un soutien symbolique. Comme la Bible nous le recommande : « Pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. » [Romains 12 v.15-16].

Audrey Wolber

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