Accusée de faire du business, l’Église se lève contre des législations répressives

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Politique

Était-ce démesuré lorsque le Christ s’en prit avec colère aux commerçants et acheteurs en les chassant hors du temple à coups de fouet ? Bien que son acte n’ait empêché les générations suivantes de s’accorder un espace de vente dans leurs lieux de culte, les conséquences liées à la rentabilité des diverses activités commerciales que proposent certaines églises, ont attiré le regard des autorités, cherchant également à récupérer une part des business. Des autorités qui au passage, tentent depuis belle lurette d’en finir avec l’influence du christianisme sur leurs sols. Viennent le témoigner le projet de loi et la mesure fiscale instaurés par la municipalité Israélienne, à l’encontre des Églises.

Il est certain que le Seigneur avait vu juste, lorsqu’il renversa les tables des marchands [Matthieu 21 v.12 La Bible]. Un geste certes violent, mais qui s’avéra être à la hauteur du préjudice que vivraient les Églises; si ces dernières n’eurent saisi les réelles intentions du Christ, lors de son intervention. En effet, plus de deux mille ans plus tard, rien ne va plus entre le gouvernement et les Églises de Jérusalem. La terre Sainte n’échappe pas à ce vent contraire, cherchant toute brèche pour s’immiscer et attaquer subtilement les communautés chrétiennes.

Le gouvernement Israélien tente-t-il d’affaiblir les communautés chrétiennes ?

Une « campagne systématique contre les Eglises et les communautés chrétiennes de Terre sainte »; c’est ce que dénoncent les leaders religieux se partageant la garde du Saint Sépulcre, sur les parvis du site, le 25 février 2018. Soit, le haut responsable de l’église Catholique issu de l’Ordre Franciscain dite la Custodie de la Terre Sainte, Francesco Patton, le patriarche de l’Eglise Grec Orthodoxe, Théophile III et orthodoxe arménienne, Nourhan Manougian. Pour cause, les décrets fâcheux, désavantageux pour les Églises et leurs biens. En somme, la municipalité de Jérusalem envisage une mesure fiscale à l’égard des églises possédant des biens immobiliers. Celle-ci impose dorénavant aux temples le règlement d’impôts sur leurs biens générant des revenus, non considérés par l’État comme des lieux de culte ou d’enseignement. Jusqu’alors, les Églises bénéficiaient d’une extension fiscale datant de l’époque du règne de l’Empire Ottoman (1200-1900 ans). À présent, l’État leur réclame des arriérés d’impôts équivalents à sept années d’impayés.

Deuxièmement, s’ensuit un décret plus sévère encore et jugé odieux. Cette loi proposée en juillet 2017 par Rachel Azaria, donnerait à l’État le droit de récupérer les biens immobiliers des congrégations par une procédure d’expropriation. Sont visées par ce décret, les églises orthodoxes possédant des terres, qu’elles auraient vendues à des promoteurs privés, depuis 2010. La politique du parti centre Kuluna assure que son projet de loi ne sera effectif que dans les cas de « transfert des droits fonciers à une tierce partie ». S’il n’y a pas transaction, les Églises demeureront propriétaires de leurs terres. Le vent de contestation repoussa l’examen de la législation prévu le 25 février même par le comité ministériel Israélien. Par ces législations, 152 millions d’euros sont attendus dans les caisses de l’État. Une somme confisquée provenant des finances de leurs œuvres sociales, défendent les églises. De ce fait, les chefs religieux prirent des mesures draconiennes ce même jour. Ces derniers ont fermé le site du tombeau du Christ, attirant des millions de pèlerins et touristes. Une façon de s’en prendre à leur tour aux économies du pays. Sa réouverture temporaire fut annoncée suite à l’invitation aux négociations du Premier ministre, Benjamin Netanyahou.

Les Églises soupçonnées de vendre les patrimoines religieux aux investisseurs étrangers

Ce qui offusque les communautés chrétiennes et leurs représentants religieux, n’est pas tant le fond de ces législations, mais plutôt la manière dont elles ont été annoncées, puis imposées. « L’approche brutale et cynique de la municipalité n’est pas acceptable ». Il faut dire que les Églises ont pris connaissance de ces décrets les concernant, par communiqué de presse. Ce qui manifestement, démontre la profonde déconsidération que porte l’état d’Israël pour la communauté chrétienne. Plus encore, plusieurs églises ont par la suite reçu la menace du gel de leurs comptes bancaires, et la saisie de leur argent.
« La custodie s’est vue notifier qu’elle devrait payer 170 000 euros, l’équivalent de sept années de taxes impayées. Le cas échéant, une partie de ses biens mobiliers pourrait être saisie », annonce le conseiller juridique du système ecclésial. Ces nouveaux décrets découleraient de la fameuse politique de Trump, qui reconnut, en décembre 2017, Jérusalem comme Capitale de l’état hébreu, s’insurge l’état Palestinien. En effet, certains biens vendus aux promoteurs étrangers se trouveraient en territoire occupé.

En rappel, une grande manifestation au cours du Noël Orthodoxe se déroulant à Bethléem eut lieu en janvier 2018. Mobilisant également les chrétiens palestiniens de Jérusalem, et de la Cisjordanie occupée. Les croyants manifestèrent leur ras-le-bol contre la corruption du responsable de l’Église grec orthodoxe, Théophile III, et ses clergés. Un ras-le-bol qui perdure depuis plus de 17 ans déjà, entrainant notamment la démission de l’ancien patriarche de l’Église grec orthodoxe, Irénéos 1er.
« […] En 2005, la presse israélienne a dévoilé l’étrange transaction immobilière passée, une année auparavant, entre l’Eglise grecque-orthodoxe et trois sociétés privées. Moyennant 1,5 million de dollars, ces dernières auraient acquis deux hôtels situés près de la porte de Jaffa ainsi qu’un bâtiment jouxtant l’esplanade des mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem. Basées à l’étranger, ces sociétés auraient servi les intérêts de l’organisation Ateret Cohanim, qui œuvre depuis 1978 pour la colonisation juive dans la vieille ville et à Jérusalem-Est. L’affaire suscite alors la colère des chrétiens palestiniens qui dénoncent la perte de leur patrimoine au profit de l’occupant israélien », rapporte Le Monde.
En remplacement, Théophile III promet l’annulation des transactions, toujours en cours de procédure judiciaire. Mais tel est pris qui croyait prendre car la presse révèle que le haut responsable dilapida à son tour plus d’une centaine de patrimoines, depuis sa prise de fonctions.

« Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs » [Matthieu 21 v.13 La Bible]

Sous un regard évangélique, que pouvons-nous en déduire ? L’État vint-il faire preuve d’une justice évangélique, bien que sa démarche soit jugée insolente ? Ces législations offensant les communautés chrétiennes semblent-elles justifiées ? Certainement ! Si l’on en croit la Bible et le dicton du Christ « Rendez à César ce qui est à César ». Il faut l’avouer, ces religieux sont restés à l’abri des tentacules de l’État grâce à une loi datant du règne de l’époque Ottoman, leur permettant ainsi d’acquérir librement de sommes d’argent exorbitantes sans craindre une mainmise du gouvernement hébreu. Toutefois, un autre vice est à soulever, ces biens et terrains vendus étaient consacrés à Dieu, vu qu’il s’agit des biens des temples chrétiens. Devons-nous donc considérer l’acte de ces clergés comme étant du vol, ou la quête d’un profit illicite ?

L’amour de l’argent. Un piège qui entraine bon nombre de responsables des cultes dans des travers. Par leur avidité, ils transforment l’Église du Christ en caverne de voleurs, sous le regard moqueur du monde entier. Toutefois cher lecteur, ne nous leurrons guère ; Si rien n’échappe aux principes de l’État d’ailleurs instauré par la souveraineté de Dieu, personne ne dérobe sous le regard de justice du Tout-Puissant. L’Éternel Dieu veille sur son Église et il va de soi que toute œuvre qui ne le glorifie pas soit mise en lumière afin que tous reconnaissent son omnipotence. « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle » [Galates 6 v.7-8 La Bible]. À bon entendeur…

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Wissa KOLOLO

Artistes Press

Journaliste, 🎶 Chantre, Auteur, Maquilleuse, Styliste/Modéliste & Couturière, Conseillère en Image👗📸 ~ Entrepreneuse

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